L’événement majeur de notre secteur professionnel
Du 5 au 8 novembre 2009, les portes du Carrousel du Louvre s’ouvriront une fois encore sur le grand rendez-vous annuel de tous les professionnels de la restauration et de la mise en valeur de l’art et de l’architecture. Cette année, c’est le patrimoine des religions qui est sous les feux de la rampe. Le Salon International du Patrimoine Culturel 2009 mettra à l’honneur la richesse du patrimoine religieux dans toute sa, grâce à la présence de nombreux représentants professionnels du secteur : restaurateurs d’icônes, experts des cloches et des carillons, fabricants de produits et de techniques spécialisés, mais également d’associations et d’institutions œuvrant pour sa protection et sa conservation. Comment protéger le patrimoine des religions ? A quelles menaces doit-il faire face ? Comment sensibiliser le public à sa sauvegarde ? La mutation du cultuel en culturel est-elle une solution ? Pour tenter de répondre à ces questions, un cycle de conférences animées par des spécialistes et des exposants sera proposé aux visiteurs pendant les 4 jours du salon. Alliant culture et économie, le salon réunira comme chaque année les différents acteurs de la vie patrimoniale d’aujourd’hui : restaurateurs et entreprises d’art, prescripteurs et maîtres d’œuvre, collectivités territoriales et institutionnels, associations, écoles, éditeurs, presse… Au total, près de 250 exposants et 20 000 visiteurs sont attendus. Pour en savoir plus : www.patrimoineculturel.com
30% des Monuments historiques français sont des bâtiments religieux
Il y a en France 42 644 bâtiments protégés au titre des Monuments historiques, dont 34% sont classés, et 66% inscrits à l’Inventaire. Il s’agit majoritairement de bâtiments habités (33%) et d’édifices religieux (30%). Mais on trouve aussi, à parts égales (6%) des édifices représentatifs de l ’architecture militaire, et des jardins. Génie civil et architecture funéraire entrent en compte pour 5%, et 4% pour les bâtiments à vocation agricole. Contrairement à ce que beaucoup de gens croient généralement, seuls 4% de tous ces bâtiments protégés appartiennent à l’Etat. A une très forte majorité, ils appartiennent à des particuliers (49%) et aux municipalités (44%). Il est également intéressant de remarquer à quelles périodes de l’Histoire se rattachent ces créations architecturales significatives de l’art français : il s’agit majoritairement (46%) de bâtiments construits entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle. Le Moyen Age – immense période s’étalant sur mille ans – est également bien représenté, avec 33% des monuments. Puis l’époque contemporaine (à partir du XIXe siècle) avec 16%. Vient enfin l’Antiquité (à laquelle on rattache statistiquement la préhistoire) avec 5%.
Budget ministériel 2010 pour le patrimoine en nette hausse
En 2010, avec un total de 2,921 milliards d’euros, le budget de la Mission Culture traduit un effort important de l’État en faveur des politiques culturelles. Et notamment du patrimoine monumental. Ce budget augmentera, avant transferts, de 3,9% par rapport à la loi de finances initiales pour 2009 (2,810 milliards d’euros hors réserve parlementaire et y compris ressources extrabudgétaires). En ne prenant pas en compte les 35 M€ de ressources extrabudgétaires obtenues en 2009 dans la base budgétaire, la progression est de 5,2% avant transferts et 5,1% après transferts.
Au total, hors dépenses de personnel :
– le budget du programme Patrimoines atteindra 1.093,3 millions d’euros, en progression de 105,6 millions d’euros, soit +10,7% ; hors ressources extrabudgétaires 2009, la progression est de 125,6 millions d’euros, soit +13,0% ;
– celui du programme Création s’élèvera à 763,9 millions d’euros, soit une consolidation positive (+0,2%) ;
– le programme Transmission des savoirs sera, quant à lui, consolidé à hauteur de
466,6 millions d’euros.
Par ailleurs, le budget du programme dédié à la recherche culturelle et à la culture scientifique augmentera de 2,7% pour atteindre près de 125,4 millions d’euros hors dépenses de personnel. Enfin, les dépenses de personnel du ministère, qui prennent en compte la règle du non- renouvellement d’un départ à la retraite sur deux, resteront globalement stables. Au total, ce budget autorise un renforcement sans précédent des moyens alloués à l’entretien et à la restauration des monuments historiques. Ainsi que Nicolas Sarkozy l’a annoncé, cette dotation, qui sera reconduite les années suivantes, sera exemptée de tout gel.
Le patrimoine : une valeur économique de tout premier plan
Selon les chiffres fournis par la Direction du Tourisme, le poids économique du secteur touristique en France est loin d’être négligeable :
– 1,509 milliard de nuitées
– 76 millions d’arrivées de touristes étrangers (la France est le premier pays récepteur au monde)
– 108,1 millions d’euros)
– 786 000 emplois salariés recensés dans les activités directement ou indirectement liées au tourisme (source : UNEDIC)
– 232 000 entreprises (Rapport Sirène)
– 17,6 millions de lits touristiques (au 31 décembre 2005).
Lorsque des touristes visitent une ville ou un village dont le patrimoine architectural, et culturel en général, est bien mis en valeur et bien restauré dans les règles de l’art, ils ne se contentent pas d’observer : ils consomment ! Ainsi, la qualité d’un patrimoine historique est directement lié au développement économique des communes et des régions. C’est pourquoi le coût des restaurations doit toujours être mis en balance avec l’impact financier positif que ces actions vont avoir. C’est aussi pourquoi l’accroissement d’un tourisme culturel bien pensé ne peut avoir que des répercussions bénéfiques sur l’ensemble des villes concernées.