Restauration de l’horloge astronomique de la Cathédrale SaintBaptiste de Lyon

Des travaux de restauration de l’horloge astronomique de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Lyon sont en cours. Assuré par une équipe d’experts pluridisciplinaires, le chantier a débuté depuis fin 2023 sous la maîtrise d’ouvrage de la Drac Auvergne-Rhône-Alpes. Cette horloge à rouages avec des mécanismes astronomiques est datée autour de 1379.

Elle est l’une des plus anciennes d’Europe. Celle-ci est composée d’une tour carrée de 1,80 m de côté surmontée d’une tourelle octogonale dans laquelle évoluent des automates. La première mention attestée de la présence de l’horloge dans la primatiale date du XVème siècle. Elle fut depuis remise en état et améliorée à maintes reprises par des horlogers lyonnais et suisses. C’est en 1598 qu’un horloger de Lyon, Hugues Levet, la répare avec l’aide de Johannes Lippius, savant en mathématiques et en astronomie. Il l’installe définitivement dans le transept nord, à la place qu’elle occupe encore aujourd’hui. Elle a été complétée en 1660 par Guillaume Nourisson. Lorsqu’elle est à l’arrêt, l’œil est rapidement attiré par le soleil et la lune qui sont représentés dans leur course céleste. Cette horloge renseigne aussi sur les fêtes religieuses faisant ainsi le lien entre deux temporalités : temps des hommes et temps de Dieu. Deux statuettes fixes représentent les deux premiers évêques de Lyon : Saint Pothin et Saint Irénée. L’ouvrage se termine par un dôme supportant un coq qui culmine à 9 mètres du sol (la hauteur totale est de 9,35 m). Pour compléter le calendrier perpétuel, un almanach ecclésiastique précise notamment les dates du mercredi des cendres (premier jour de carême), de Pâques, de l’Ascension, de la Pentecôte et de l’Avent. L’horloge de Saint Jean, malgré ses restaurations successives, est la seule en France qui conserve son mécanisme d’origine : tous les rouages anciens sont en fer forgé et le petit nombre de modernes, en bronze.

Source : Drac Auvergne-Rhône-Alpes