La FFB a dressé le bilan de 2015 et est plutôt optimiste pour l’année à venir. Après un nouveau recul d’activité en 2015 entraînant la destruction d’environ 30 000 emplois, l’année 2016 devrait connaître, à l’inverse, l’amorce d’une reprise, principalement du fait de l’amélioration attendue sur le segment du logement neuf. Concernant l’emploi, le redémarrage n’interviendra qu’en fin d’année.
Les carnets de commandes du Bâtiment se sont un peu regarnis en 2015, tant dans les entreprises de dix salariés et plus que chez les artisans. Ainsi, l’étiage aura enfin été atteint, soldant une perte d’activité de 21,1 % à prix constants depuis 2007. En 2016, le bâtiment connaîtra donc un début de reprise, estimé à + 0,9 % en volume. Il faudra toutefois attendre 2017 pour que le secteur renoue avec une croissance soutenue.
L’actuel consensus de place table sur une croissance de 1,4 % pour le France en 2016. Ce chiffre repose notamment sur une hausse limitée à 0,6 % des flux d’investissement des ménages. Or, le concept comptable de Formation brute de capital fixe (FBCF) qui se cache derrière ce terme plus usuel d’investissement, se compose à 85 % de logement neuf et de gros entretien. En retenant la prévision de la FFB de +5,5 % pour le logement neuf, de 1,0 % pour le gros entretien et une hausse de 0,6 % pour le solde, l’investissement des ménages progresserait alors de 2,6 %. Toutes choses égales par ailleurs, la croissance du PIB s’établirait alors à 1,5 %, soit 0,1 point de pourcentage en plus que le consensus de place. En d’autres termes, pour la première fois depuis 2008, l’investissement dans le logement s’avèrerait un accélérateur de croissance.