Dans le cadre de sa démarche nationale, la Chambre de l’ingéniérie et du conseil de France a tenu une conférence sur « l’évaluation des offres de prestations intellectuelles». Mandaté par la CICF, le Cabinet Clément et Associés, spécialisé dans l’assistance à maître d’ouvrage, a présenté une solution contre la dévalorisation de la dimension technique des prestataires intellectuels. L’idée est d’appliquer une nouvelle méthode de pondération relative, pleine et entière,qui explique ce que renferme un coût facturé par un maître d’oeuvre. Partant du constat inquiétant que les prestations intellectuelles connaissent une « hécatombe » via des prix proposés hyper attractifs, l’objectif est de démontrer qu’une autre méthode d’analyse des coûts est aujourd’hui possible. « Les prestations intellectuelles ont un caractère élastique, elles sont irrationnelles et moins matérielles que les marchés de travaux, ce qui explique en partie les écarts de prix mais l’intervention d’un ingénieur a tout de même un coût qui doit être pris en compte lors de la procédure de passation des maîtres d’ouvrage vers les maîtres d’oeuvre », explique Bryan Devillers du Cabinet Clément et Associés. Les nombreuses questions des participants ont démontré un fort intérêt des différentes parties au sujet et une volonté de faire évoluer les critères de jugement lors de l’attribution des marchés. Bryan Devillers a présenté la « pondération relative », une méthode de calcul qui englobe 4 critères de jugement à prendre en compte dans la notation :
- le prix de la prestation (30% de pondération)
- une note méthodologique justifiant l’offre du prestataire intellectuel (25% de pondération)
- la pertinence de l’affectation et de la répartition des rôles (25% de pondération)
- la pertinence de la compréhension du contexte et des enjeux (20% de pondération).
D’autres critères que le prix doivent aussi être pris en compte : la pertinence de laffectation des rôles, la compréhension du contexte et des enjeux…