L’exposition « Auguste Perret, huit chefs d’oeuvre Architectures du béton armé », organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en collaboration avec Fondazione Prada se tient en ce moment et jusqu’au 19 février 2014 à Paris, au sein du Palais d’Iéna (siège du CESE) et met à l’honneur un des parcours architecturaux les plus inspirants du 20ème siècle. Joseph Abram, en tant que commissaire scientifique, assure avec son équipe de l’école d’architecture de Nancy la cohérence théorique et historique du projet. L’agence d’architecture OMA AMO, sous la direction de Rem Koolhaas, commissaire artistique, est en charge de la mise en scène, des contributions contemporaines, et conçoit le schéma directeur des événements culturels. Grâce à une problématique théorique solide et à des moyens de production contemporains, l’exposition entend renouveler de fond en comble le regard porté sur cet intellectuel constructeur qu’était Auguste Perret, à travers huit édifices majeurs : à Paris, l’immeuble de la rue Franklin (1903), le Théâtre des Champs-Elysées (1913), l’église Notre Dame du Raincy (1923), la salle Cortot (1928), le Mobilier national (1934) et le Palais d’Iéna (1937) ; au Havre, l’Hôtel de Ville (1950) et l’église Saint Joseph (1951). Ces huit édifices ont marqué par leur mode d’élaboration inventif et leur rapport à la matière, un enrichissement décisif de l’architecture du 20ème siècle. L’exposition prend place dans la salle hypostyle du Palais d’Iéna qui constitue la première oeuvre révélée au visiteur. La scénographie de OMA AMO réutilise des dispositifs scéniques conçus par l’agence d’architecture pour Prada au Palais d’Iéna. En effet, depuis 2011, OMA  AMO explore l’espace du Palais d’Iéna en concevant des scénographies de défilés et d’événements culturels. La scénographie de l’exposition est un collage de ces différentes recherches, conçue comme des lectures contemporaines de l’architecture d’Auguste Perret. Cette installation temporaire, cette architecture dans une architecture, est profondément contextuelle et met en avant la force de la permanence de cette architecture de béton.

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