Consciente que le patrimoine constitue un excellent support pour mener à bien des actions d’insertion sociale et professionnelle en direction de publics en difficulté, la Fondation du Patrimoine a décidé de consacrer une partie significative (1,5 million d’euros) de son budget d’intervention 2011 à des actions participant à la lutte contre l’exclusion. Les chantiers d’insertion permettent à certains publics, confrontés à de grandes difficultés, de retrouver leur place dans la société et se sentir intégrés par le biais des métiers du patrimoine. Les champs d’application de ces chantiers sont divers : préservation de l’environnement, aménagements urbains, mais également restauration du patrimoine bâti. On constate par ailleurs que les métiers du bâtiment, sont encore largement dévalorisés aux yeux des jeunes. La restauration du patrimoine bâti leur donne l’opportunité d’apprendre un métier qui leur permettra d’accéder à l’emploi et de contribuer, par leurs compétences, à sauvegarder des savoir-faire qui risqueraient sinon de disparaître à tout jamais. La Fondation du Patrimoine a souhaité s’engager activement en ce domaine. Le nouveau fonds est destiné à soutenir deux grands types d’actions : projets de sauvegarde et/ou de valorisation du patrimoine, réalisés dans le cadre de chantier d’insertion de publics en difficulté (jeunes chômeurs, chômeurs de longue durée, personnes sous main de justice…) et actions de formation et de sensibilisation des jeunes aux métiers du patrimoine (chantiers écoles, ateliers du patrimoine organisés par des établissements scolaires…). Le montant des subventions accordées est déterminé au cas par cas par le comité de sélection des projets. Il sera plafonné à 30 000 euros par projet. Deux premières conventions sont passées avec des associations du Bas-Rhin (Alsace) qui encadrent des chantiers d’insertion : l’Association Fort de Mutzig à Dinsheim-sur-Bruche, et l’Association des Autocars Anciens de France à Betschdorf.