Monumental consacre pour la première fois un dossier à une ville, Arles, soucieuse d’étudier et de mettre en valeur son patrimoine, des récentes découvertes archéologiques à l’architecture contemporaine, en passant par un de ses plus célèbres monuments médiévaux, l’église primatiale Saint-Trophime et son cloître, et par le bâti ancien protégé en secteur sauvegardé. Ce ne sont pas seulement des enjeux de conservation et de restauration, mais aussi d’aménagement urbains respectueux et de développement de l’attractivité que cherche à relever Arles ; ainsi, la ville s’appuie sur son Plan de sauvegarde et de mise en valeur et sur les projets issus des réflexions des étudiants du mastère Architecture et Archéologie de l’ENSAS de Strasbourg.
Les autres chantiers présentés ont pour beaucoup donné lieu à des découvertes ou des redécouvertes. Ainsi des fresques Renaissance du palais archiépiscopal d’Esztergom (Hongrie), des décors baroques de la cathédrale Sainte-Réparate de Nice, de l’ensemble néo-égyptien du temple maçonnique de Nancy. C’est aussi le cas des couleurs originelles des façades des maisons La Roche et Jeanneret construites par Le Corbusier. Le point est également fait sur le remontage de la balustrade du prieuré de Serrabona et la restauration des vitraux de la Sainte-Chapelle, qui ont apporté de nouvelles connaissances sur ces œuvres multiséculaires et en permettent une lecture renouvelée.
Le dossier scientifique du Laboratoire de recherche des monuments historiques propose un plaidoyer pour un retour en grâce de la technique du laser en France, à travers l’examen de plusieurs cas de restaurations menées à l’étranger sur différents matériaux (notamment la pierre en Grèce, le bronze aux États-Unis et la peinture en Italie).