Le vendredi 8 décembre, le Président de la République, Emmanuel Macron, s’est rendu sur le chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il a pu constater le succès de l’opération de rétablissement de la flèche ainsi que l’avancement satisfaisant des opérations de reconstruction de la charpente et de restauration de la nef, des transepts et du chœur. Le chef de l’Etat a annoncé la poursuite des travaux de préfiguration d’un musée de Notre-Dame de Paris installé au sein des bâtiments de l’Hôtel-Dieu. Il a également décidé de réserver une suite favorable à la demande de Monseigneur Laurent Ulrich, tendant à marquer la période de l’incendie et de la restauration par l’installation de vitraux contemporains dans six fenêtres du bas-côté sud de la nef. Un concours a été annoncé sous l’égide du ministère de la culture pour désigner l’artiste chargé de cette commande. Or, cette proposition fait actuellement l’objet de remous dans le monde associatif et médiatique du patrimoine. Faisant suite aux débats sur la restauration à l’identique ou non de Notre-Dame après l’incendie, la nouvelle polémique ne tourne pas autour de la traditionnelle opposition entre la conservation et la restauration du patrimoine historique, puisqu’il s’agit là de remplacer des vitraux installés par Viollet-le-Duc lui-même. Une pétition lancée par Didier Rykner de La Tribune de l’Art, s’élevant contre ce remplacement reccueille déjà plus de 60 000 signatures en trois jours. Un lecteur de ce média a même proposé une solution qui pourrait contenter toute le monde, un « en même temps patrimonial » en proposant de choisir comme emplacement d’une commande contemporaine la tour nord de la cathédrale. Celle-ci possèdant des baies sans vitraux, uniquement fermées par des verrières blanches.
Photo : Verrière d’une des chapelles du choeur, cathédrale Notre-Dame de Paris. Vassil – Wikimedia