Erlus possède trois sites de production, à Neufahrn (où se trouve aussi le siège social), à Ergoldsbach et à Teistungen. Ce n’est pas une nouvelle entité dans le paysage industriel de la terre cuite : déjà en 1842, l’entreprise concevait et fabriquait des produits de couverture. En 1904 a été créée la société Ergoldsbacher Dachziegelwerke AG, à l’origine d’Erlus. À Neufahrn, les bâtiments du site ont conservé leur aspect ancien, mais, à l’intérieur, les lignes de production sont d’un modernisme et d’un gigantisme saisissants. Erlus génère un chiffre d’affaires de près de 93 millions d’euros et regroupe 530 collaborateurs.
En route vers la France
Les produits Erlus sont distribués dans une bonne vingtaine de pays, dans le monde entier. Et la présence de l’entreprise allemande en France était déjà effective depuis quelques années à travers un réseau de distributeurs sélectionnés, mais principalement restreinte à l’Alsace, la Lorraine et la Franche-Comté. Aujourd’hui, les dirigeants ont décidé d’étendre leur zone d’intervention à l’ensemble du territoire : le choix d’Erlus de participer au dernier Batimat et d’y multiplier les contacts était clairement un signe avant-coureur pour tous les observateurs. Le marché français de la terre cuite, on le sait, est actuellement bien quadrillé par plusieurs intervenants majeurs Wienerberger, Terreal, Imerys, etc. sans compter des entreprises plus modestes mais bien accrochées dans leurs niches. Le désir de conquête d’un nouvel acteur s’accomplira par l’originalité des produits, par leur audace technique, et aussi, bien entendu, par la pugnacité commerciale des hommes de terrain. Erlus affirme avoir réuni ces trois paramètres dans une convergence gagnante, au sein d’un secteur concurrentiel.
Des tuiles pour toutes les architectures
C’est ainsi que, selon le fabricant, « la palette très complète des produits Erlus comprend des modèles de tuiles éprouvés et traditionnels pour toutes les régions de France avec, notamment, trois modèles de tuiles à côtes, une gamme de tuiles plates, des tuiles pannes, des romanes à pureau plat, à ondes douces, entre autres. Toutes sont disponibles en de nombreuses variantes de teintes et de finitions : coloris naturels mats, tuiles engobées à l’aspect satiné, tuiles à engobe noble pour un aspect émaillé, ou encore les Lotus autonettoyantes ». Il est vrai que ces tuiles ont déjà séduit bon nombre de prescripteurs et de couvreurs dans l’Est, et que des commandes importantes sont à présent sur le point d’aboutir dans l’Ouest, notamment en Normandie. D’ailleurs, comme le souligne l’affable Dominique Ginez, un des responsables commerciaux en charge du développement d’Erlus en France : « Nous ne nous comparons pas aux autres. Nous sommes différents, et c’est cette différence qui nous permet de retenir l’attention des architectes et des professionnels de la couverture. » Rappelons que, dans un numéro récent d’Atrium Construction, nous vous avions présenté la restauration du très grand toit de l’IUFM de Sélestat, réalisé avec des tuiles Erlus, démontrant ainsi que certains des produits des gammes du fabricant s’adaptent bien à l’architecture patrimoniale.
S. V.
La tuile autonettoyante :
un intéressant progrès technique
La gamme de produits Erlus Lotus est centrée sur le concept de tuile autonettoyante. Le principe en est tout à fait intéressant : le revêtement des tuiles Erlus Lotus, intégré avant cuisson, détruit les particules de saletés organiques (dépôts graisseux, suies, mousses, algues, etc.) sous l’action de la lumière solaire. La pluie élimine simplement les résidus. Ce système permet donc aux toits couverts de ces tuiles de demeurer propres plus longtemps.
Le conduit de fumée Triva : une invention originale
Erlus ne fabrique pas que des tuiles : le conduit Triva est un conduit monobloc qui inclut deux gaines d’évacuation des fumées, l’une pour la sortie des gaz brûlés du générateur de chaleur principal, l’autre pour l’évacuation des fumées du chauffage d’appoint ou d’agrément. Le conduit comporte aussi une gaine technique permettant de faire passer les conduites d’un éventuel système d’énergie solaire. Le tube intérieur en contact avec les fumées est réalisé en céramique isopressée, étanche aux condensats acides, résistant aux chocs thermiques. Le conduit Triva fonctionne en double flux : non seulement il évacue les gaz brûlés, mais aussi il alimente directement le corps de chauffe en air frais venant de l’extérieur. L’air comburant entre dans le conduit par un dispositif au niveau de la dallette de couronnement, puis est amené jusqu’au foyer par l’espace spécifiquement prévu entre le boisseau et le tube : ainsi, le corps de chauffe ne prélève plus d’air dans les pièces habitées.