Selon les résultats de l’étude Caisse d’Epargne pour la Fondation du patrimoine «Les Français et le patrimoine de proximité », réalisée à l’occasion de ses 20 ans, les Français sont attachés à leur patrimoine de proximité et sont prêts à y consacrer du temps.
Les enjeux de la protection, l’entretien et la restauration du patrimoine de proximité
Pour 67 % des Français il y a urgence à protéger, entretenir et restaurer le patrimoine de proximité. Un chiffre qui reste stable depuis 20 ans, alors qu’ils sont de plus en plus nombreux (32 % en 2016 contre 26 % en 1996) à penser que la France prend du retard dans ce domaine par rapport aux autres pays européens.
Marque de leur fort attachement au patrimoine de proximité, plus d’un Français sur deux (55 %) se déclare prêt à consacrer du temps à sa protection, son entretien et sa valorisation. Il y a, en effet, pour les Français de nombreux enjeux autour du patrimoine de proximité : il fait « partie intégrante de l’identité culturelle et permet de transmettre la mémoire » (pour 97 % des Français), il est un « enjeu économique pour le tourisme » (94 %), il doit avoir « une utilité sociale et culturelle » (93 %) et il contribue au « rayonnement de la France dans le monde » (92 %).
Ils plébiscitent 5 grands univers :
- le patrimoine lié à l’eau (ponts, puits, lavoirs, moulins, phares…),
- les chantiers de formation aux métiers de la restauration (ferronnerie, taille de pierre, menuiserie),
- le patrimoine mobilier (objets de musées, tableaux, meubles…),
- les édifices et objets religieux, 71 % des se déclarant de confession catholique sont favorables à la réhabilitation des églises non entretenues en bâtiments civils
- le patrimoine industriel, 64 % regrettent que le patrimoine industriel ne soit pas suffisamment mis en valeur.
Les acteurs du patrimoine de proximité : l’importance croissante des associations et fondations privées
Dans le classement des acteurs les plus importants pour la protection, l’entretien et la valorisation du patrimoine de proximité, les associations et fondations privées deviennent le deuxième acteur (cités par 92 % des Français), aux côtés des collectivités locales (94 %) et devant l’Etat (91 %), suivi par les banques régionales (84 %). 93 % des Français jugent, d’ailleurs, de manière positive le financement de la restauration et la protection du patrimoine de proximité par des fondations soutenues par des fonds privés, confirmant leur rôle d’acteur de premier ordre. La Fondation du patrimoine bénéficie d’une notoriété assistée en hausse de 30 points en 20 ans (en 2016, 48 % des sondés ont entendu parler de la Fondation du patrimoine, contre 18 % en 1996), 79 % lui font confiance pour bien utiliser les ressources issus des dons et 91% considèrent qu’elle est utile à la préservation du patrimoine (dont 29% la jugent indispensable).
Les nouvelles technologies au service du patrimoine de proximité
Les associations et fondations peuvent compter sur les nouvelles technologies pour récolter des dons. 59 % des Français ont déjà entendu parler des plateformes de dons en ligne et 23 % d’entre eux ont déjà fait un don via le crowdfunding. Le crowdfunding bénéficie d’une forte confiance, y compris parmi les interrogés qui n’ont jamais fait de don via une plateforme en ligne : ils sont 61 % à déclarer faire confiance à ce mode de financement.
Les sondés souhaitent, par ailleurs, d’être informés sur le patrimoine de proximité avec les moyens de communication actuels et grands publics tels qu’Internet et les émissions de télévision (reportages, découverte, jeux…), confirmant ainsi la modernité et la popularité du patrimoine de proximité.