Le Domaine du Rayol, dans le Var, comprend 20 hectares, dont 7 sont aujourd’hui aménagés en jardins paysagers plongeant dans la Méditerranée. Géré par le conservatoire du littoral, il possède également un patrimoine bâti majeur à réhabiliter.
A l’origine du domaine, un maquis sauvage acquis par Alfred Courmes en 1909 afin d’y établir sa résidence de retraite. Passionné d’architecture, il a fait appel à l’architecte Guillaume Tronchet afin qu’il distribue les bâtiments sur la propriété. La petite ferme (1909), l’hôtel de la Mer (1912), la villa du Rayolet (1925), le Bastidon ainsi qu’une spectaculaire pergola d’inspiration antique (1910) sont ainsi construits. Autour de la pergola s’organise le Jardin. Des palmiers dattiers, eucalyptus, agaves, mimosas et autres plantes représentatives de l’exotisme de l’époque sont plantées. Près de la ferme, un jardin potager et un verger sont également aménagés.
La villa Le Rayolet était inhabitée depuis les années 60. Son agencement et ses décors sont restés intacts, et constituent un rare témoignage des villégiatures bourgeoises et balnéaires des années 40. Inscrit en 1994 au titre des Monuments historiques, le Rayolet s’est dégradé, il était temps de le restaurer. Grâce à des aides de l’Etat et des collectivités locales, et du soutien financier de mécènes, le Conservatoire du littoral a pu engager sa métamorphose à partir du printemps 2016. La première tranche de travaux a concerné le renforcement des structures de l’édifice : terrasses, planchers, étanchéité et la restauration des toitures, des façades et de tous les éléments extérieurs du bâtiment. Une seconde tranche de travaux sera engagée pour les aménagements intérieurs du bâtiment, sa mise aux normes pour l’accueil du public, et pour la renaissance du jardin « Art déco ». Une fois totalement restauré, le Rayolet accueillera les activités de formation sur les plantes, paysages et jardins méditerranéens du Domaine du Rayol. Il constituera un lieu exceptionnel pour développer et transmettre les savoirs et savoir-faire expérimentés dans le cadre de la gestion des jardins méditerranéens du monde.