Pour la quatrième édition du baromètre, IFOP/KPMG, 403 dirigeants d’entreprises françaises du BTP ont été interrogés sur leur activité et leurs perspectives de développement sur de nouveaux marchés.
Plus d’un tiers des chefs d’entreprise s’attendent à une détérioration dans les six mois à venir. Pour autant, 34 % affirment disposer d’une trésorerie excédentaire (+6 points en un an). En parallèle, la part des entreprises du BTP ayant une trésorerie déficitaire diminue (23 %, -6 points), et 40 % des dirigeants interrogés déclarent une situation de trésorerie équilibrée (-2 points). Malgré ce constat, la perspective des chefs d’entreprises sur l’évolution de leur trésorerie est pessimiste, eu égard au contexte économique morose. Plus d’un tiers des chefs d’entreprise du bâtiment estiment que leur trésorerie va se détériorer dans les six prochains mois (+5 points par rapport à 2013). 50 % d’entre eux prévoient une stabilité de trésorerie, les autres se projettent dans une amélioration qualifiée d’ailleurs de « peu importante ». 42 % des chefs d’entreprises du secteur du gros oeuvre et 45 % de celui de l’ingénierie et architecture envisagent une baisse de trésorerie.
Seuls 9 % des chefs d’entreprise du bâtiment envisagent d’embaucher dans les six prochains mois ; un taux qui baisse à 3 % pour le secteur du gros oeuvre. La proportion de chefs d’entreprise qui envisage d’embaucher ne cesse de baisser : -1 point en un an et -4 points depuis 2011. Seul le secteur de la menuiserie/serrurerie se distingue : 18 % des chefs d’entreprise ont l’intention d’embaucher dans les six prochains mois. La nature de l’embauche, lorsqu’elle s’avère effective, s’oriente à 50/50 en CDD ou CDI.
64 % des chefs d’entreprise du bâtiment maintiendront leurs prix au cours des six prochains mois et 26 % seront contraints de les baisser pour gagner les marchés (+5 points par rapport à avril 2013, et +14 points par rapport à 2011). Les spécialistes de l’ingénierie et de l’architecture (41 %) ainsi que les entreprises du gros oeuvre (32 %) anticipent des baisses de prix plus fortes que la moyenne. Dans le même temps, la propension à mieux valoriser les prix est en régression de 8 % soit moins 2 points en un an et moins 11 points depuis 2011.
Pour plus de 2/3 des entreprises du panel, les trois leviers principaux qui permettraient de redynamiser le secteur du bâtiment seraient : un assouplissement des règles sociales (24 %), des mesures fiscales incitatives (22 %) et une relance des investissements dans les grands chantiers publics (16 %).