L’idée d’une taxation des hôtels de luxe pour sauver le patrimoine, annoncée le 21 janvier dernier par la ministre de la Culture, reçoit le soutien du Groupement français des entreprises de restauration de monuments historiques (GMH). « Le secteur a besoin d’une recette extra-budgétaire pérenne afin d’éviter la dégradation des monuments et de maintenir les savoir-faire ainsi que les métiers du bâti ancien », déclare-t-il. Selon le groupement, un prélèvement de 2* sur les nuits d’hôtels de luxe se justifie par le fait que près de 70 % de leur clientèle sont des étrangers pour lesquels la richesse de notre patrimoine est la principale raison de leur venue en France. De plus, la fréquentation importante des monuments engendre leur détérioration. L’Etat consacre 300 M* par an à la restauration des monuments historiques. 42 % d’entre eux sont en mauvais état (rapport sur l’état sanitaire du parc monumental français), ce qui équivaut à un budget de 10,7 milliards d’euros pour leur restauration.