Le colombier de la Bergerie Nationale de Rambouillet, dans les Yvelines, magnifique pièce d’architecture, a grand besoin d’être restauré. Les appels aux dons du public sont ouverts, grâce au soutien de la Fondation du Patrimoine.
Cet établissement, créé sous Louis XVI en 1784 en vue d’améliorer l’élevage français, abrite de nombreuses activités sur ses 250 hectares : un pôle recherche et développement, un CFA et CFPPA, un centre équestre, une ferme avec de nombreuses animations proposées au public, une maison de l’alimentation et le conservatoire du mouton Mérinos.
Malgré les atteintes du temps, son colombier reste l’un des plus imposants d’Île-de-France. Il pouvait accueillir plus de 1000 couples de pigeons, comme l’autorisait le statut et la superficie du domaine. Classé monument historique en 1944, il a conservé son architecture d’origine. D’une vingtaine de mètres de haut, il est surmonté d’un lanternon en plomb surmonté d’un épi en forme de colombe. Il présente deux niveaux : une salle voûtée en sous-sol construite en grès, et un corps principal desservi par un double escalier extérieur à rampes inversées. Dans cette salle principale, l’accès aux 2 200 « boulins », les alvéoles pour les oiseaux, s’effectuait par une échelle fixée à un mât central pivotant.
Ce bâtiment emblématique, aujourd’hui en péril, exige une restauration urgente. Le mât central s’est détaché de la charpente en raison des infiltrations dues au mauvais état de la toiture, il repose aujourd’hui sur le mur circulaire. L’état du lanternon central, dont les feuilles de plomb sont par endroits déchirées, s’est considérablement dégradé. L’enduit du revêtement extérieur, refait au plâtre vers 1960, est très faïencé ; de nombreux décollements provoquent la chute de plaques de plâtre, néfaste pour le bâtiment et dangereuse pour le public. Les escaliers d’accès en pierre de taille sont également en mauvais état. Deux phases de travaux d’urgence sont proposées : la réfection de la couverture du lanternon et remise en place du mât central dans un premier temps, puis la réfection des enduits et des escaliers extérieurs.
Photo : Min.Agri.Fr