Au printemps 2024, c’est Marseille qui sera la première ville à accueillir la flamme Olympique en provenance d’Athène sur le sol français. Elle arrivera par le Belem dans le Vieux-Port, point de départ du Relais de la flamme, avant d’entamer un périple collectif et populaire de plusieurs semaines vers Paris. Le Belem, construit par les chantiers Dubigeon de Chantenay en 1896, demeure l’un des plus anciens trois-mâts d’Europe et le dernier trois-mâts barque français à coque acier. Chaque année, il navigue plusieurs mois en Europe sous autorisation du ministère de la Culture par l’intermédiaire de la DRAC des Pays de la Loire. L’Union Nationale des Caisses d’épargne a racheté le bateau et en fait don à la Fondation qui porte son nom. Cette dernière en est l’actuelle propriétaire depuis 1980. Fleuron de la marine à voile de la fin du 19e siècle, le Belem se distingue par sa coque en métal riveté qui devait garantir la solidité, la rapidité et la maniabilité du bateau. La cale, principalement d’origine, est aujourd’hui en mauvais état. Usée et corrodée, elle doit être remplacée afin que le navire puisse continuer à naviguer. L’opération, très délicate, consiste à ouvrir la coque pour en extraire l’ancien bloc-cale métallique et y insérer le nouveau. La restauration de la coque doit être réalisée en cale sèche dans les chantiers navals de Saint Nazaire selon un calendrier contraint, celui de l’hivernage 2022-2023 (de décembre 2022 à avril 2023). La DRAC, chargée du contrôle scientifique et technique sur le patrimoine protégé au titre des monuments historiques, a accompagné étroitement la Fondation Belem dans l’établissement du programme de travaux en apportant son expertise et participe à leur financement.
Visuel : Paris 2024