Une nouvelle étude de l’ADIL 75, sur les copropriétaires parisiens face aux travaux montre que la rénovation énergétique a encore du chemin à faire. Les copropriétaires attachent, en priorité, une grande importance à l’apparence de leur immeuble. Selon eux, une façade entretenue, un hall d’immeuble fraîchement rénové apportent une plus-value esthétique à l’immeuble et peuvent faciliter une négociation en cas de revente.
Les travaux d’économie d’énergie ne paraissent pas toujours au cœur des préoccupations. Ainsi 90% des travaux réalisés ignoreraient l’objectif de performance énergétique, qui apporte pourtant un confort certain aux occupants avec, à terme, une baisse réelle des charges. Le coût de tels travaux resterait un obstacle à leur réalisation, même s’ils donnent lieu à des aides financières. Les travaux rendus obligatoires par la loi, sur lesquels la copropriété ne peut faire l’impasse, sont eux exécutés mais souvent avec retard. On ne peut cependant en conclure à la négligence des copropriétaires : les travaux obligatoires remplissent les carnets de commande des entreprises, empêchant de respecter les délais, d’où de fréquentes autorisations de report de la part des pouvoirs publics. Ce sont dans tous les cas des contraintes qui s’ajoutent aux autres dépenses ou obligent à revoir les prévisions de travaux. En ce qui concerne les travaux privatifs, 54% des copropriétaires souhaitent installer des fenêtres à double vitrage, répondant de fait aux objectifs de performance énergétique, même s’ils avouent avoir pensé davantage à leur confort qu’à la maîtrise des dépenses. Autre objectif poursuivi, celui de la sécurité, puisque 49% des copropriétaires interrogés envisagent de remettre leur logement en conformité avec les normes électriques.