Dès les premiers jours qui suivent sa découverte fortuite par quatre adolescents, il y a 80 ans, le 12 septembre 1940, la grotte de Lascaux est considérée comme un chef-d’œuvre de l’art pariétal, suscitant enthousiasme et fascination. Lascaux devient très vite un site préhistorique de référence internationale aussi célèbre dans le monde pour la richesse de son décor pariétal que les dangers constants qui menacent sa conservation. Victime de son succès, les mois précédant sa fermeture au public, Lascaux recevait jusqu’à 1800 visiteurs par jour. Sa fermeture en avril 1963 sur décision du ministre de la Culture André Malraux a aussitôt pris une dimension symbolique, fondatrice de l’idée de « conservation préventive ».
La grotte a atteint aujourd’hui un état de relative stabilité micro-biologique, elle n’en demeure pas moins fragile et tout doit être mis en œuvre pour qu’elle bénéficie d’un équilibre climatologique et microbiologique indispensable à sa préservation. La gestion de la présence humaine étant essentielle l’équilibre des paramètres climatiques et donc à sa conservation, un accès limité s’impose. Sa fermeture au public est aujourd’hui considérée par tous comme une nécessité pour sa conservation et c’est dans un cadre horaire nécessairement restreint qu’ont lieu les interventions ponctuelles liées aux programmes de recherche et au suivi de la grotte, ce qui représente, une fréquentation annuelle inférieure à 200 heures par an.
Classée Monument Historique dès sa découverte, inscrite depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial parmi un ensemble de quinze “Sites préhistoriques et grottes ornées de la Vézère”, la grotte de Lascaux appartient à l’Etat.
Pour en savoir plus sur les dernières découvertes concernant Lascaux
https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/dater-lascaux-un-retour-sous-terre
Visuel : Inee – Cnrs