A un an jour pour jour de sa réouverture programmée le 8 décembre 2024, le président de la République qui a honoré le chantier de sa venue a pu constater l’avancée emblématique de la restauration de la cathédrale. La flèche a retrouvé sa place dans le ciel de Paris ; sa charpente en chêne massif, achevée, est surmontée de la couronne et de la croix dorées conformément au dessin de Viollet-le-Duc. Dans quelques jours, le coq sera posé à 96 mètres de hauteur.

 

Ancré à 30 mètres du sol, au-dessus de la croisée du transept, ce chef-d’œuvre de charpente est un enchevêtrement complexe d’environ 1000 pièces de bois d’une grande densité d’assemblages. Le montage en 8 mois au cœur de la cathédrale, taillée en moins d’un an en Lorraine, est un exploit du groupement de charpente Le Bras Frères (Meurthe-et-Moselle), mandataire, Asselin (Deux-Sèvres), Cruard Charpente (Mayenne) et MdB Métiers du Bois (Val-de-Marne) et de la société Europe Echafaudage (Meurthe-et-Moselle). La compétence et l’engagement au meilleur niveau des charpentiers, des bureaux d’études coopérants ECSB (Étude Charpente et Structure Bois) et BET Calvi, ainsi que des échafaudeurs, ont permis d’atteindre cette performance hors de l’ordinaire.

 

L’échafaudage d’un poids de 600 tonnes, comptant 48 niveaux et d’une hauteur de 96 mètres, édifié en même temps que la flèche, est une construction savante et complexe étroitement imbriquée avec la charpente, qui a permis la construction de la flèche sans gêner le montage des 2000 assemblages de celle-ci.

 

En même temps, l’ensemble du chantier connaît des avancées significatives dans beaucoup d’autres domaines : les charpentes des deux bras du transept sont terminées. Au-dessus des voûtes de la nef et du chœur restaurées, le montage de la « forêt » de Notre-Dame – les charpentes reconstruites selon le dessin médiéval –, est en voie d’achèvement. La restauration des trois pignons – nord, sud et ouest – est terminée et les statues monumentales du Christ et de Saint-Denis, restaurées en atelier, ont déjà pu retrouver leur place en haut des pignons sud et nord. A l’intérieur, la nef et le chœur sont maintenant intégralement déséchafaudés, laissant apparaître un espace qui a retrouvé son ampleur, sa cohérence et sa beauté, tandis que les terrassements, fouilles archéologiques et travaux relatifs à l’équipement technique et électrique de la cathédrale battent leur plein.

Crédit photo : David Bordes © Rebâtir Notre-Dame de Paris