L’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme s’agissant du respect de la teneur en plomb de l’eau potable dans les copropriétés et en en appelle aux pouvoirs publics. Le plomb a été utilisé massivement dans les immeubles jusqu’en 1950 avant d’être définitivement prohibé en 1960. Les experts estiment entre 2 à 3 millions le nombre de logements d’immeubles collectifs privés concernés, soit 10 à 15 % des logements en France, avant tout dans les grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants. Dépendant de 5 variables (nombre de colonnes montantes, complexité de l’immeuble, taille de l’immeuble, matériaux utilisés), le coût des travaux ne peut reposer sur un chiffrage économique précis. Mais l’analyse de l’UFC-Que Choisir converge vers le chiffre moyen de 1 000 euros par logement donné par l’Agence nationale de l’Habitat (ANAH), seul acteur de l’aide publique, bien modeste, aux travaux réalisés par les particuliers. Les aides de l’ANAH (239 millions en 2011) sont une goutte d’eau comparées au budget annuel des agences de l’eau (2 milliards annuels) qui ont fortement aidé les collectivités pour le renouvellement des branchements plombs publics.
Conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé sur les risques pour les jeunes enfants de la présence de plomb dans l’eau (retards intellectuels), une Directive européenne impose la division par plus de 2 de la teneur en plomb de l’eau potable d’ici le 25 décembre 2013 : de 25¬µg/l à 10¬µg/l ! L’atteinte de cet objectif impose la suppression de tous les branchements ou canalisations en plomb, y compris à l’intérieur des immeubles.