Dans la nuit du 8 au 9 février, des pilleurs équipés de détecteurs de métaux se sont introduits sur le site d’un chantier de diagnostic archéologique, conduit à Noyon par lInstitut national de recherches archéologiques préventives, et y ont creusé une centaine de trous. Au vu des premières fouilles effectuées par l’INRAP, il est probable que les pilleurs sont repartis avec des monnaies et des fibules antiques, entre autres. Les vestiges de constructions antiques, en cours de fouille, sont en grande partie détruits et les détériorations sont irréversibles. Par ailleurs, les objets pillés sont à tout jamais perdus pour la recherche archéologique et le patrimoine national. L’INRAP a immédiatement porté plainte auprès de la gendarmerie de Noyon et en a informé le procureur de la République et le préfet. Frédéric Mitterrand a demandé au Conseil national de la recherche archéologique de constituer un groupe de réflexion, qui fera des propositions dans le courant de l’année 2010 contre le pillage de sites archéologiques à l’aide de détecteurs de métaux ce qui représente une menace grave pour le patrimoine archéologique en France et dans de nombreux pays d’Europe. L’Europae Archaeologiae Consilium, qui regroupe l’ensemble des responsables des services archéologiques nationaux des pays membres du Conseil de l’Europe, a d’ailleurs consacré son dernier symposium à ce sujet à Strasbourg en mars 2009.