Une équipe de l’Inrap explore un site de cinq hectares au lieu-dit La Répennelais, à Vritz (Loire-Atlantique), qui a connu plusieurs phases d’occupation humaine, entre le Néolithique et la fin du Moyen Âge. Prescrite par le service régional de l’archéologie (Drac Pays de la Loire), cette opération intervient dans le cadre de l’autorisation d’exploiter la sablière par le groupe LafargeHolcim.
Les tessons de céramiques les plus anciens qui ont été découverts sur le site indiquent que ce dernier a été fréquenté dès la période néolithique, environ 4 500 ans avant notre ère. Une soixantaine de structures à pierres chauffées, évoquant des foyers à vocation culinaire, témoignent que le secteur a été à nouveau occupé cinq cents ans plus tard. Quelques creusements sembleraient suggérer la présence d’un habitat contemporain de ces structures.
Environ 3000 ans avant notre ère, l’Homme s’implante de nouveau, laissant comme traces plusieurs excavations et des vestiges mobiliers abondants : silex taillés, meules en pierre et tessons de céramiques.
Plus proches de nous, quelques fossés datant de la Protohistoire, et notamment de la période gauloise (de -400 à -52), ont aussi été retrouvés sur le site : ils laissent penser qu’un habitat a pu se développer non loin de là, en dehors de l’emprise de la fouille.
Aux XIIe-XIIIe siècles, le site, de nouveau occupé, est structuré par un axe de cheminement est-ouest qui suit le fond de la vallée et qui s’est maintenu jusqu’à des périodes récentes. De part et d’autre de cet axe, un système complexe de parcelles délimitées par des fossés prend place. Au sud du chemin, trois pôles d’habitats, espacés d’environ 80 mètres les uns des autres et bordés au sud par le ruisseau du Mandit, sont créés. Des constructions bâties sur poteaux de bois, dont certaines se superposent, ont été mises au jour ; plusieurs d’entre elles sont dotées de parois périphériques en abside. Ces habitats perdurent jusqu’à la fin du XIIIe ou début du XIVe siècle.
Photo : Puits médiéval © Eleonore Rubington, Inrap