Marie-Amélie Tek, Architecte du patrimoine, GFTK architectes :
« Un immeuble du patrimoine est un immeuble bâti qui a des qualités patrimoniales : son ancienneté, sa rareté, l’authenticité des décors, leur originalité, sa construction par un architecte de renom pour un maître d’ouvrage de renom. Tout l’ensemble de notre patrimoine bâti n’est pas protégé Monuments historiques. Certaines réalisations le sont, à différents degrés. C’est une reconnaissance de l’État – inscrit, classé, labellisé. Il y a également tout le petit patrimoine qui n’est pas forcément protégé et qui fait partie de la qualité de nos villes. Il est vulnérable et ne doit pas nous échapper dans le cadre de la rénovation patrimoniale. Si un bâtiment est protégé pour la qualité de ses modénatures ou de ses éléments de toiture ouvragés, l’ITE ne sera pas une solution, mais si les menuiseries ne présentent pas un caractère d’exception pour l’histoire de l’art, on peut changer la menuiserie. Il n’y a pas de solutions pré-établie, cela dépend du patrimoine. Il faut élaborer des solutions au cas par cas. »
Angélique Sage, chargée de mission, Effinergie :
« Ce patrimoine, il faut le rénover, pour les gens qui y vivent. La rénovation doit être énergétique et patrimoniale. Chez Effinergie, on travaillait sur la rénovation. On s’est rendu compte que l’on avait des bâtiments qui présentaient des caractères patrimoniaux. L’idée est de réussir à les rénover de façon pérenne en préservant le patrimoine. Nous réfléchissons sur les aspects techniques du bâtiment sans entrer en contradiction avec la valeur patrimoniale du bien. On a tout un panel de solutions possibles, et chaque rénovation est un projet particulier, ce qui est d’autant plus vrai pour un bien ayant une valeur patrimoniale. On ne peut pas forcément atteindre des exigences que l’on aurait sur un bâtiment traditionnel. Il faut faire des choix pour atteindre un niveau acceptable. Il y a notamment les problématiques liées à l’humidité dans les parois. »