Archéologie du bâti sur la coupole de la cathédrale de Strasbourg

La campagne de restauration de la coupole de la cathédrale de Strasbourg, sous maîtrise d’œuvre de l’architecte en chef des monuments historiques Pierre-Yves Caillault, vise principalement à supprimer le ciment qui avait été appliqué sur l’extrados à la fin du XIXe siècle et à purger la maçonnerie médiévale des sels qui l’avaient contaminée. Bénéficiant d’un échafaudage suspendu à plus de trente mètres au-dessus du chœur, ce chantier permet, pour la première fois, un examen rapproché de tous les parements, avant leur nettoyage et la restitution de leurs enduits. Les travaux, dont le service de la conservation régionale des monuments historiques (CRMH) assure la maîtrise d’ouvrage et, en lien avec le service régional de l’archéologie (SRA), le contrôle scientifique et technique, intègrent une étude d’archéologie du bâti. L’étude s’appuie, en particulier, sur des relevés lasergrammétriques (scan laser 3D) et orthophotographiques extrêmement précis. Elle permettra d’identifier les vestiges relevant de l’état primitif de la coupole, de reconstituer son histoire architecturale et les phases de son évolution, depuis son origine (vers 1200) jusqu’à nos jours et, pour chaque phase identifiée, d’étudier les matériaux et les techniques de construction (dispositifs d’échafaudage, de construction, de levage des pierres, signes lapidaires, etc.), les dispositifs d’éclairage et d’aération, les traces d’enduits et de décors peints, les dispositifs fonctionnels, etc.

Photo : Drac Grand-Est