La structure du Carmel de Francfort, dont lorigine remonte à lan 1246, est en maçonnerie de moellons partiellement crépie. Sans barrages horizontaux ni verticaux, cette dernière était fortement imprégnée d’humidité et s’accompagnait d’efflorescences dues à une salinité élevée. Pour remédier à long terme et durablement aux dommages subis, les cabinets d’architectes Nieper & Associés de Darmstadt et Scheffler & Associés de Francfort ont choisi l’enduit régulateur d’humidité Exzellent à base de billes de verre expansé Poraver, un agrégat allégé.
Un produit qui a fait ses preuves
L’enduit régulateur d’humidité Exzellent s’emploie de manière efficace dans les murs en briques,
béton, moellons et parpaings. Ce matériau de construction est employé avec succès depuis plus de 14 ans, particulièrement dans l’assainissement des monuments historiques. Poraver est un adjuvant léger entièrement composé de verre recyclé, sans grains brisés, formé de particules sphériques dont le diamètre se situe entre 0,04 mm et 16 mm. Dans le cadre du chantier du Carmel de Francfort, ce sont au total 750 m2 qui ont été remis en état dans trois parties du bâtiment : la cave voûtée, les murs de parapet du cloître (faces intérieure et extérieure) et les pans de mur extérieurs.
Le principe de fonctionnement
Grâce à des adjuvants spéciaux et à la forme géométrique unique des pores, l’enduit fini présente une structure favorisant la diffusion hydrique. La forme des pores, alliée à la forte teneur en chaux de l’enduit non hydrofuge, offre un rendement à l’évacuation de lhumidité « jusqu’à 15 fois supérieur par rapport aux enduits d’assainissement traditionnels », affirme le fabricant formulateur. C’est ainsi que l’humidité des murs est dirigée vers la surface de l’enduit, et que les sels sont évacués. L’enduit conserve en permanence des pores ouverts et une surface sèche, prévenant la formation de moisissures. Exzellent est simple à utiliser, offre des temps de séchage courts, une stabilité élevée et un faible retrait. Grâce à son poids modeste, on peut aussi l’appliquer en couches épaisses. Il doit surtout ses qualités au Poraver, utilisé depuis plus de 25 ans par les plus grands fabricants denduits et de crépis.
Toutes les phases du chantier
Pour la première partie du bâtiment
(la cave voûtée, jusqu’à environ 1 m au-dessus du sol et sur environ 250 m2) :
1. Décapage de la peinture de la maçonnerie en moellons.
2. Application de l’enduit régulateur d’humidité comme enduit de préparation.
3. Application de l’enduit à la machine sur une épaisseur moyenne de 3 cm.
4. Pour garantir un effet régulateur d’humidité accru de l’enduit, une couche d’enduit hautement diffusif à base de silicate a été appliquée.
Pour la deuxième partie du bâtiment
(mur de parapet du cloître intérieur, soit environ 120m2) :
1. Application de l’enduit régulateur d’humidité comme enduit de préparation.
2. Application de l’enduit à la machine sur une épaisseur moyenne de 2,5cm.
3. Une couche d’enduit à base de silicate a été ici aussi appliquée à la fin.
Enfin, troisième partie du bâtiment
(soubassement et pans de mur extérieurs, soit environ 250m2) :
1. Retrait du vieil enduit.
2. Application de l’enduit régulateur d’humidité comme enduit de préparation.
3. Application de l’enduit à la machine en deux couches d’une épaisseur moyenne de 1,5cm chacune.
4. Une couche d’enduit hautement diffusif à base de silicate a été appliquée comme pour les deux zones précédentes.
Le long chemin des carmélites
En 1246, des carmélites originaires de Cologne se sont établies à Francfort, et l’église Sainte-Marie a été construite. Le monastère était l’un des plus grands ensembles architecturaux de la vieille ville de Francfort. Avant 1270, il y avait la nef, à laquelle est venu s’adjoindre un chur en 1290. À partir de 1300, le transept est construit. Au sud-ouest du chur se trouvait le premier cloître du monastère. À partir de 1424, l’église a été agrandie dans un style gothique tardif : le chur, puis la nef à partir de 1478 et enfin le transept autour de 1500. Vers 1494 est venue s’ajouter, au sud du chur, la chapelle Sainte-Anne. De 1460 à 1520, les locaux du monastère ont été rénovés au nord de l’église. Un nouveau cloître, le dortoir, la salle capitulaire et le réfectoire ont été construits. C’est dans le réfectoire et dans le cloître que Jörg Ratgeb a réalisé la plus grande fresque que l’on ait découverte au nord des Alpes, entre 1513 et 1519. Après la Réforme, le monastère est resté une enclave catholique au milieu de la ville devenue luthérienne et a rapidement décliné. Il a été désacralisé en 1803. Au XIXe siècle, l’église désaffectée a servi d’entrepôt de marchandises, puis de caserne. Le 22 mars 1944, les locaux du monastère ont été touchés par les bombardements. En 1959, le Carmel est devenu le siège des archives municipales (aujourd’hui devenues l’Institut d’histoire de la ville).