Atrium n°82 vient de paraitre, découvrez l’édito de ce numéro Patrimoine et développement durable.
Pendant les Trente Glorieuses, la modernité triomphante rasait sans état d’âme les cœurs historiques de nos cités pour y faire passer bretelles et axes de communication censés fluidifier une circulation en croissance exponentielle indispensable à la ségrégation des usages. Au tournant du siècle, les conséquences de ces destructions se font clairement sentir et la conservation revient au goût du jour. Aujourd’hui, la prise de conscience de la finitude des ressources planétaires change le regard que nous portons sur les bâtiments anciens. Le recyclage, le réemploi sont des valeurs émergentes. Et notre patrimoine bâti ne manque pas d’arguments convaincants au service de l’environnement : usage de matériaux biosourcés, exploitation de proximité, faible énergie grise pour leur fabrication… Par ailleurs, le bilan carbone d’un bâtiment construit au 18e siècle ou au 19e est à ramener à la durée de vie du-dit bâtiment. À l’heure où la réglementation évolue avec l’arrivée prochaine de la RE 2020 et où certaines initiatives concernent l’ancien comme l’expérimentation du label Effinergie Patrimoine, il est impératif de se poser les bonnes questions concernant la restauration des bâtis patrimoniaux et leur réutilisation dans le cadre d’une ville durable.
À l’occasion de ce numéro, nous vous présentons deux nouveaux rendez-vous réguliers développés avec nos partenaires Union Rempart et Petites Cités de caractère de France, réseaux dont l’apport au monde du patrimoine est essentiel.
Bonne lecture
Bernard Lechevalier – Rédacteur en chef
Si vous souhaitez lire ce numéro, rendez-vous sur kiosque21.