LE CERTIFICAT DE L’ECOLE, C’EST QUOI ?
Il permet d’accéder immédiatement à des emplois de haute qualification qui exigent une connaissance approfondie des techniques, des matériaux et une parfaite maîtrise dans l’exécution des travaux les plus divers. Le certificat prépare les stagiaires pour le court terme et le moyen terme, à exercer des fonctions d’encadrement de chantier, soit à faciliter, pour ceux qui le désirent, l’accès aux responsabilités d’entrepreneur ou d’artisan.
Le contenu se déroule sur près de mille heures et se compose d’une partie générale (25%) et une partie technique (75%). Les deux principaux matériaux de travail sont le zinc et l’ardoise.
QUI SONT LES STAGIAIRES DE L’ESC ?
L’ESC accueille les couvreurs et charpentiers, en poste ou non, présentant entre deux et cinq ans de pratique du métier selon la formation initiale. Cette année, la promo 2017 se composent de quatre couvreurs. Antoine, Thibault, Joffrey et Aurélien possèdent une belle expérience de la couverture au travers de parcours bien diffé- rents. Ils ont tous les quatre choisi de reprendre le chemin de l’école et visent le diplôme très convoité de l’ESC Angers.
Joffrey Launay, 28 ans, a déjà effectué un premier passage dans le négoce avant de rejoindre l’entre- prise familiale à Campénéac il y a cinq ans. Avec un CAP obtenu en candidat libre, il déclare ressentir le besoin de « passer un palier technique ». Il a opté pour l’ESC « car la réputation de l’école n’est plus à faire, et le diplôme qu’on y obtient dépasse de loin un BP ». À 35 ans, Aurélien Lussaud compte déjà vingt années de métier, dont un Tour de France après lequel il s’est sédentarisé en Anjou. Il confie : « Mon patron est également diplômé de l’École d’Angers, mais le fait de venir en formation ici est d’abord un choix personnel. On y trouve un enseignement unique en Europe. À court terme, mon entreprise gagne en compétences. Et pour l’avenir, c’est également bon pour moi ».
Antoine Bonnet et Thibault Beurlet, 23 et 24 ans, arrivent tous deux d’une grande entreprise de la région lyonnaise. Le premier incarne la quatrième génération de couvreurs. Son arrière grand-père, ferblantier, a été diplômé de l’École en 1929. S’il est ici, c’est sans doute pour perpétuer l’histoire familiale, mais il précise également, pleinement conscient de son rôle : « Pour être légitime et avant de demander quoi que ce soit aux équipes qui t’entourent, il faut parfaitement maîtriser son métier. Et si tu veux être bon en ardoise, il faut passer par ici ». Arrivé dans l’entreprise il y a environ un an, Thibault a une vision différente : « je suis jeune et souhaite continuer à voyager pour me créer un maximum d’opportunités, car ce n’est pas à quarante ans que je pourrai le faire. Aujourd’hui, mon entreprise m’accompagne dans ce projet et accepte que je continue mon chemin une fois le diplôme en poche. Ce qui est certain, c’est que je reviendrai auprès d’eux dans quelques années pour me sédentariser ».
Photo en-tête : A l’entrée de l’Ecole Supérieure de Couverture, cette tourelle vient d’être réalisée avec de l’ardoise mise à disposition par Cupa Pizarras Pascal Nogré signe l’épi qui couvre l’impressionnante maquette
Source : CUPA PIZARRAS – L’Ardoise Naturelle n°21