Le budget 2017 de la culture est en augmentation de 5,5 %, il s’élève à plus de 3,6 milliards d’euros, un montant qui représente 1,1 % du budget de l’Etat. Le ministère va renforcer les schémas directeurs patrimoniaux engagés ces dernières années, à l’instar de celui du Grand-Palais ou du musée de Cluny. Des chantiers majeurs de monuments historiques vont être poursuivis : restauration du pont-transbordeur du Martrou à Rochefort ou de l’amphithéâtre romain de Nîmes. Des opérations nouvelles seront lancées comme la restauration du clocher roman de l’église abbatiale de Beaulieu-lès-Loches et celle de la Villa Laurens à Agde.
Les crédits consacrés aux monuments historiques s’élèveront en 2017 à 359 M€, ceux consacrés aux musées s’élèveront à 366 M€. Les crédits destinés aux opérations en régions, qui représentent environ 70 % de l’effort de l’État en faveur des monuments historiques et soutiennent directement, avec les contributions des collectivités territoriales et des propriétaires publics et privés, la protection et la restauration du patrimoine français sont en augmentation avec 236 M€.
Le Centre des monuments nationaux bénéficiera d’une augmentation de 1,5 M€ de sa subvention pour charges de service public et de la création de 36 emplois, pour conforter son intervention et la sécurisation de l’ouverture au public des 90 monuments qui lui sont confiés par l’État, répartis sur tout le territoire. Les travaux de restauration des parties hautes de la Sainte-Chapelle du château de Vincennes et du château de Voltaire à Ferney-Voltaire seront poursuivis. Seront également engagés, en 2017, les travaux de restauration et d’aménagement de l’hôtel de la Marine, à Paris, qui ont pour objectif d’y développer un projet autour de la gastronomie et de permettre l’ouverture au public, en 2020. Des chantiers seront poursuivis comme la restauration de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, du fût du Phare de Cordouan, de la Mosquée de Tsingoni à Mayotte ou des remparts de Saumur.
Le budget 2017 permettra de poursuivre la démarche des schémas directeurs engagée pour la conservation durable et la mise en valeur des grands monuments nationaux et musées situés en leur sein. L’amélioration de l’accueil du public dans les institutions patrimoniales et la mise en place de nouveaux modes de médiation a été depuis 2012 au cœur des priorités, pour assurer la conservation, l’accessibilité et la qualité de visite des grands musées et monuments. Sur les cinq dernières années, l’engagement financier en faveur du Château de Versailles s’élève à près de 110 M€ sur la période 2012 à 2017. En 2017, 19 M€ permettront de mener à bien la deuxième phase du schéma directeur comprenant notamment la mise en sécurité du corps central du château et la réhabilitation du château d’eau. De même, se poursuivront les schémas directeurs des châteaux de Compiègne, de Fontainebleau et d’Écouen. Les travaux de restauration des façades extérieures se poursuivront au château de Saint-Germain-en-Laye. Enfin, 10 M€ seront consacrés aux travaux dans le cadre de la première phase du schéma directeur de restauration du Grand Palais à Paris.
Le ministère poursuivra sa politique en faveur de la connaissance, de la préservation et de la mise en valeur de l’architecture du XXe siècle ainsi que ses actions pour la démocratisation de l’accès à la culture architecturale réalisées grâce à l’animation et au soutien apportés aux différents réseaux et acteurs.
En matière d’archéologie, plusieurs projets ont pu être lancés en région depuis 2012 grâce à la participation financière du ministère de la Culture, à l’instar du Centre d’études et d’archéologie à Metz et du Centre d’art pariétal à Lascaux (4 M€). Les efforts de l’État ont également porté sur l’encouragement aux fouilles et prospection archéologiques et sur la valorisation de la recherche. La budgétisation de la redevance d’archéologie préventive à compter de 2016 (à hauteur de 118 M€) a par ailleurs permis une sécurisation sans précédent du financement de l’archéologie préventive, y compris pour les collectivités territoriales. Le fonds national pour l’archéologie préventive est doté de 35 M€ pour participer au financement des fouilles liées à des aménagements d’intérêt général.