« La construction du bâtiment principal remonte à 1888 » confie M. Doyen, 1er adjoint de la Mairie de Montlivault.
« La charpente était en parfait état de conservation, et seule une pièce a dû être changée. Il était nécéssaire de reprendre les maçonneries des cheminées ainsi que les corniches en pierre des bords de Loire. Les maçons (entreprise GUEBLE) sont du même groupe que les couvreurs (DELESTRE – Groupe VILLEMAIN), poursuit-il, « et cela a grandement facilité la coordination de travaux, que nous devons au Cabinet de Jean-Philippe Barthel ».
« L’ardoise a tout de suite convenu car les tons sont les mêmes que précédemment », conclut-il.
Nicolas Bourillon, chef de travaux pour l’entreprise DELESTRE précise : « il a fallu pas moins de 19 000 ardoises pour couvrir les 1 000 m2 du bâtiment principal, des annexes et des préaux. Nous avons travaillé avec l’Excellence 4 et cela représente un chantier s’étalant sur 5 mois. Techniquement, l’ouvrage ne présente pas de grandes difficultés, simplement il faut observer une grande attention car c’est une édifice de patrimoine situé non loin de l’emblématique Château de Chambord. La couverture doit être irréprochable. Le travail à proximité d’un groupe scolaire nécessite quelques précautions, car nous devions partager la cour avec les enfants. Mais finalement, cela s’est révéle être une belle aventure. »
Nicolas Bourillon explique : « nous avons eu l’idée de proposer une activité en lien avec les enfants. Il s’agissait pour chacun d’entre eux d’écrire son nom au dos d’une ardoise. Chacune a ensuité été disposée avec soin sur les préaux, sous lesquels la sous-face de la couverture est apparente. Ainsi, 90 enfants ont pu laisser une trace sur leur école à l’occasion de cette restauration ». Comme on dit « ils ajoutent leur pierre à l’édifice! ».
Et ce n’est pas rien… « Au départ, c’est innocemment que nous avions soumis cette idée à Madame Le Maire, Mme Chevalier. Immédiatement séduite, elle a ensuite proposé l’idée à l’équipe enseignantes qui l’a adoptée. Les professeurs et leurs élèves se sont prétés au jeu qui s’est même poursuivi en classe, puisqu’il a pu déboucher sur une discussion sur le métier du couvreur et sur l’ardoise en tant que matériau. Cela attire également l’attention sur la notion de conservation du patrimoine, sur sa valeur et sur le devoir de transmission qui nous incombe. »
Architecte des Bâtiments de France : Jacques LEBRETON DE VANNOISE