A l’occasion du Congrès des maires 2014, la Délégation aux collectivités territoriales a diffusé un questionnaire sur la la simplification normative auprès des élus. Le niveau de participation a été significatif : lors de la fermeture de la consultation, le 10 février 2015, près de 4 200 réponses ont été apportées, dont 76 % par des maires. Pour eux, les secteurs prioritaires pour la simplification sont l’urbanisme et le droit des sols à 63,8 %, la mise en accessibilité des établissements recevant du public (36 %), la réglementation de l’achat public, et le même nombre l’environnement (24,7 %).
En fonction de ces résultats, la Délégation aux collectivités territoriales a décidé de concentrer ses premiers travaux de simplification des normes réglementaires existantes sur les dispositions régissant l’urbanisme et la construction. Elle propose une résolution aux sénateurs qui identifie plus d’une dizaine de solutions de simplification, concrètes et pragmatiques.
- établir, en concertation avec les élus locaux, une charte nationale harmonisant les niveaux d’exigence des commissions de sécurité et des officiers préventionnistes ;
- établir également, en concertation avec les élus locaux, une telle charte pour les niveaux d’exigence des architectes des bâtiments de France, en prévoyant une règle de minimis ;
- élaborer au niveau national des référentiels fixant les procédures, les critères et les exigences appliqués dans le cadre des missions d’inspection et de contrôle des agences régionales de santé ;
- simplifier le formulaire CERFA 13404 ;
- inciter les communes dont les équipements d’assainissement collectif n’ont pas encore été mis en conformité avec la législation européenne à déterminer les délais et le concessionnaire retenus pour les travaux de mise aux normes, de manière à permettre la délivrance de permis de construire ;
- établir une liste des actes d’urbanisme de faible importance pouvant être exclus du contrôle de légalité ;
- publier une circulaire clarifiant le régime des dérogations et mesures compensatoires en matière d’accessibilité des établissements recevant du public (ERP) ;
- autoriser un ajustement de la périodicité du contrôle des installations électriques dans les ERP, en s’inspirant des règles applicables aux locaux professionnels ;
- permettre que l’installation de classes démontables dans les établissements scolaires ou universitaires faisant l’objet de travaux soit dispensée de formalités pour la durée du chantier ;
- permettre le regroupement en un dossier unique des dossiers de création et de réalisation d’une zone d’aménagement concerté ;
- limiter à un mois la majoration éventuelle des délais d’instruction de droit commun en matière d’urbanisme ;
- alléger ou supprimer les normes parasismiques pour les bâtiments de catégorie d’importance III dans les zones de sismicité 2 ;
- simplifier la règlementation applicable aux plans locaux d’urbanisme et réduire le nombre de documents d’urbanisme dont les exigences se superposent ; en particulier, éviter le cumul des études exigées pour les projets de travaux en zones humides.