L’Association des petites villes de France et La Banque Postale ont publié leur deuxième étude « Regard financier sur les petites villes ».
L’année 2014 se caractérise, pour les villes de 3 000 à 20 000 habitants, par une diminution marquée des investissements (- 16,4 %). La baisse, traditionnellement observée les années d’élections, est particulièrement importante sur ce nouveau cycle, notamment à cause d’une nouvelle contraction de l’épargne brute. En effet, cette épargne diminue de 7,3 % en 2014, portant à – 15,0 % la diminution sur 3 ans. Sans recours au levier fiscal et malgré une décélération de la croissance des dépenses de fonctionnement, les petites villes ne parviennent pas à compenser le repli des dotations de l’État (- 178 millions d’euros en 2014). La forte diminution des investissements leur permet en revanche d’afficher un léger recul de leur encours de dette (- 1,1 %).
L’étude fixe des hypothèses pour les prochaines années en distinguant les villes selon deux critères théoriques : la marge fiscale dont elles disposent et le degré de contraintes pesant sur leurs dépenses de fonctionnement. A dette moyenne constante pour les petites villes, les résultats s’accompagneraient d’un repli de l’investissement sur la période, dont seules les communes les moins endettées pourraient sortir en mobilisant plus nettement les financements externes. Cela constituerait un moyen d’interrompre le cycle de baisse mais accentuerait les écarts entre territoires et pourrait paraître contradictoire avec les ambitions affichées de contrôle des dettes publiques.