L’étude observe entre 2011 et 2013 une légère progression, de l’ordre de 1,3 % par an, du nombre de chantiers de rénovation énergétique. Dans un contexte de crise économique pesant sur le budget des ménages et les ventes de logements, les rénovations énergétiques s’étalent sur plusieurs années : en 2013, on relève 90 000 rénovations réalisées en « une seule fois sur 2013 », (soit une diminution d’un tiers par rapport à 2011) et 175 000 rénovations entamées depuis 2 à 3 ans et achevées en 2013 (soit une augmentation de 12% par rapport à 2011). Les rénovations thermiques globales réalisées en une seule fois sont donc en baisse, dans un contexte où les acquisitions de logements, souvent propices au lancement de gros travaux, diminuent. Ceci se traduit par la baisse du nombre de chantiers de plus de 10 000 euros (15% des chantiers en 2013 contre 33% en 2008).
La hausse des rénovations « par étapes » s’accompagne du choix de solutions techniques de plus en plus performantes. Le marché de l’isolation thermique des toitures et façades progresse : 60% des rénovations de toitures et près de 45% des rénovations de façades intègrent désormais l’isolation. Le niveau de performance des ouvertures (portes, portail, fenêtre, volet..) n’a cessé de progresser depuis 2006. Le choix d’équipements de chauffage très performants a lui aussi doublé depuis 2006. L’année 2013 marque toutefois une pause dans cette progression. La part des chantiers avec des travaux d’isolation sur deux types de parois opaques a plus que doublé entre 2006 et 2013. Il est intéressant de constater que le recours aux professionnels du bâtiment est quasiment général et ceci de manière très stable. Seulement 8,2% des dépenses de travaux de rénovation énergétique correspondent à de l’auto-construction.