A Troyes, au coeur du secteur préservé du centre-ville historique, la réhabilitation d’un immeuble du XVIème siècle en Maison du tourisme se révèle exemplaire. A l’origine l’habitation d’un riche commerçant, cette bâtisse à pans de bois (reconstruite à l’identique suite à l’incendie qui a ravagé la ville en 1524 sur un parcellaire dense de base médiévale), a aujourd’hui vocation d’accueil et d’information pour le public et les touristes. En vue de pouvoir remplir cette mission, une extension en mitoyenneté communicante, dans une continuité architecturale plus contemporaine, respectant scrupuleusement la réglementation du périmètre historique protégé du secteur sauvegardé de la ville de Troyes, a été adjointe. Cet agrandissement et la réhabilitation du bâtiment XVIème permettent, d’une part d’accueillir l’ensemble des services de la ville liés au tourisme et, d’autre part, de traiter les problématiques d’accès aux PMR rencontrées entre la construction originelle avec son rez-de-chaussée haut, placé 90 cm au-dessus de l’espace public, et le rez-de-chaussée bas de la construction neuve. L’ensemble, dorénavant accessible à tous, représente 712 m2 répartis sur cinq niveaux, caves et combles compris.
Pour cette réhabilitation, pour laquelle la Ville de Troyes était à la fois maître d’ouvrage et maître d’oeuvre, les plus grandes précautions furent prises afin de respecter le plus fidèlement possible l’âme du modèle constructif du XVIème siècle. Un nouveau remplissage des pans de bois, sur le principe du torchis, était nécessaire tout en ajoutant des propriétés d’isolation et de respiration ; réutiliser, restaurer, remplacer des solives, des poutres et bois de charpente ; reconstituer une couverture en tuiles de terre cuite ; respecter les composants de la modénature et les mettre en valeur ; replacer les encorbellements disparus… Il fallait également rechercher une somme de compléments structurels, comme pour les cheminées de pierre et de brique, calibrer et positionner les ouvertures pour en ponctuer harmonieusement les façades, apporter un dessin contemporain à la composition des nouvelles façades en pan de bois de l’extension, notamment les doubles fenêtres, retrouver et mettre en oeuvre des enduits à base de sables locaux et peintures naturelles « respirantes » à base de terre, privilégier enfin, et comme autrefois, les matériaux d’origine locale et régionale…
Pour lutter contre les risques d’un incendie et faire face aux exigences très spécifiques de ce chantier pour lequel, au-delà de la protection contre le feu, le choix des matériaux a permis de garantir l’isolation acoustique, la résistance aux chocs et aux poinçonnements, la légèreté. Promat a déployé diverses solutions idoines: plaques silico-calcaire incombustibles et imputrescibles pour certains compartimentages résistants au feu 60 minutes et un mélange fibreux projeté classé A1, à base de laine de laitier et de liants hydrauliques et inorganiques. C’est en sous-face des solives et planchers anciens du premier et du deuxième étage que des plafonds en PROMATECT»-100 de 15 mm ont été fixés sur une ossature métallique, aménageant un plénum de 35 cm, et au rez-de-chaussée sur des solives en bois neuves de section adaptée. Une partie des circulations de l’entrée principale ainsi que la cage d’ascenseur ont été traitées en plaques MASTERIMPACT» -RH (épaisseur 12 mm) pour leurs qualités de résistance aux impacts. Enfin, les salles du sous-sol, restaurées ou nouvelles, et les locaux techniques ont reçu en sous-face la projection de PROMASPRAY» F250.