La vénérable Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France vient de communiquer : « Le Conseil d’Etat a examiné le pourvoi formé par la SPPEF, SOS Paris et un riverain contre les ordonnances du Tribunal administratif du 4 juillet 2013 : leur demande de suspension des travaux de démolition de la Samaritaine avait été en effet rejetée pour une question de forme, sans juger sur le fond. Le rapporteur a conclu en faveur de l’annulation de ces ordonnances, rendant possibles une nouvelle demande de suspension du chantier et une victoire sur le fond, qui sauveraient les façades subsistantes sur la rue de Rivoli. En effet, ce pourvoi n’étant pas suspensif et ayant été examiné au bout de sept mois, la Samaritaine a pu poursuivre légalement ses travaux de démolition. Tous les Parisiens peuvent aujourd’hui voir ce dramatique chantier en plein coeur de Paris, qui rappelle les tristes destructions des années 1970 et pourrait constituer un fâcheux précédent. La rue de Rivoli, typique du Paris du 19e siècle, est gravement menacée dans son harmonie, au profit d’une architecture commerciale banale. Le combat continue donc ! »