Inaugurées en septembre dernier au musée du Louvre, les nouvelles salles dédiées à l’Orient méditerranéen dans l’Empire romain accueillent un ensemble de mosaïques dont le traitement a été confié à l’Atelier de restauration de mosaïques de Saint-Romain-en-Gal. Cet ensemble comprend six mosaïques d’Antioche issues de maisons romaines et sept mosaïques provenant d’églises byzantines du VIe siècle, dont le spectaculaire pavement de l’église de Qabr Hiram (Liban actuel) qui a fait l’objet d’une campagne de restauration fondamentale. Entamée en 1994, cette opération sans précédent a demandé plus de 9 000 heures de travail pour une surface totale de 120 m2. Après avoir été exposées au Musée gallo-romain de Saint-romain-en-Gal, musée du Département du Rhône, du 12 juillet 2011 au 19 février 2012, les mosaïques ont regagné le musée Louvre où elles sont désormais exposées de manière pérenne dans les nouveaux espaces dédiés à l’Orient méditerranéen dans l’Empire romain.
La création de l’atelier de restauration des mosaïques de Saint-romain-en-Gal, en 1981, a été motivée par la volonté de sauvegarder et de mettre en valeur les mosaïques de la Vienne antique. Sa mise en place a constitué un préalable à l’ouverture du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal où sont présentés, depuis 1996, de nombreux pavements et enduits peints issus des deux rives du Rhône. Géré par les départements du Rhône et de l’Isère, l’atelier est un établissement public ; il fonctionne avec une équipe de cinq restaurateurs et occupe au sein du musée un vaste espace aménagé pour le traitement d’oeuvres de grandes dimensions. Après 30 ans de fonctionnement, les objectifs premiers se sont élargis : le champ d’intervention couvre aujourd’hui le cadre national et intègre des opérations ponctuelles pour l’étranger.