Le phare de la Coubre menacé par l’érosion attire les touristes

 

Depuis plusieurs mois, les alertes se multiplient dans la presse. Le phare de la Coubre, situé à l’extrémité nord de l’estuaire de la Gironde, sur la commune de La Tremblade en Charente-Maritime, est aujourd’hui en sursis face à l’érosion côtière, la progression de la dune et les tempêtes. Construit en 1904 à 1,8 kilomètre du rivage, il ne se trouve plus qu’à environ 130 mètres de la mer. Sur cette côte sableuse, des reculs de 100 mètres en seulement deux heures ont été observés par le passé. Il n’est pas le premier phare à subir les mêmes risque dans cette zone. Depuis le XVIIe siècle, plusieurs ont été détruits, poussant les bâtisseurs à reconstruire toujours plus en retrait. Le phare actuel, construit en 1904 et mis en service le 1er octobre 1905, est le 3ème des grands phares de La Coubre. Il a été classé monument historique en 2011, notamment pour son intérieur en opaline. Le recul progressif de la côte fragilise ses fondations, et une étude géotechnique récente a défini trois niveaux d’alerte basés sur la pente du talus le séparant de la mer. Bien qu’aucune date ne soit arrêtée, la préfecture a évoqué une démolition ou une déconstruction lorsque la mer atteindra une distance critique de 65 mètres. Le phare attire aujourd’hui des milliers de visiteurs, attirés par le buzz de l’annonce de sa fin prochaine. Rien qu’en février dernier, il a compté 150% de visites en plus.

 

Photo : © phare de la Coubre