En Île-de-France, 27 % du territoire, représentant environ 46 % des m² bâtis, sont concernés par une protection reposant sur des avis des architectes des Bâtiments de France au titre des codes du patrimoine et de l’environnement. Les surfaces les plus importantes, en sites inscrits, ne relèvent toutefois que d’un avis simple non contraignant pour les autorités administratives, à l’exception des permis de démolir ; le reste du territoire relève des politiques des collectivités et de leur Plan local d’urbanisme (PLU). Cette partie du parc bâti existant situés dans un espace protégé est donc pleinement partie prenante des politiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Un livret élaboré par la DRAC et la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT) d’Île-de-France présente un état des lieux territorialisé des indispensables croisements entre architecture, patrimoine et transition écologique. Il propose de nourrir une réflexion commune pour faire du patrimoine bâti et de l’architecture des leviers de la transition écologique dans l’aménagement durable des territoires en Ile-de-France. Présenté en trois parties, ce document s’attache en premier lieu aux « Espaces protégés », puis aux « Surfaces bâties et protections, données statistiques », enfin, la dernière partie questionne la rénovation énergétique performante. Dans le contexte de la nécessaire rénovation énergétique, il est primordial de favoriser des solutions qualitatives pour l’architecture et permettant d’exploiter tout le potentiel de la conception initiale en termes de performances énergétiques et de durabilité du bâti. En outre, des rénovations inadaptées peuvent entraîner des pathologies nouvelles. Il est donc important d’étudier au cas par cas les solutions les plus adaptées : ITE ou ITI, rénovation des enduits existants ou utilisation d’enduits permettant de conserver les reliefs de façade, isolation des combles, changement des menuiseries…