A près de huit mois de la réouverture de Notre-Dame de Paris le 8 décembre 2024, la ministre de la Culture est venue constater le bon avancement des travaux de restauration de la cathédrale. La flèche, débarrassée de ses échafaudages, a repris sa place dans le ciel de Paris et la pose de la couverture avance sur la nef et le chœur. À l’intérieur, après l’achèvement de la restauration des élévations et voûtes dans la nef, le chœur et dans les parties basses – collatéraux, déambulatoire et chapelles –, c’est le temps de la repose des dalles de sol et du nettoyage du mobilier d’art demeuré dans le chœur. En même temps, l’important chantier du déploiement des réseaux techniques et de la protection incendie bat son plein afin de doter la cathédrale d’installations totalement repensées et optimisées.
Plusieurs étapes particulièrement importantes ont été franchies depuis le début d’année :
Après la mise en place de la charpente en chêne massif de la flèche, surmontée depuis le mois de décembre dernier de la couronne, de la croix et du coq, qui parachèvent son élévation à 96 mètres de hauteur, les couvreurs ont pris le relais des charpentiers pour mener à bien en seulement deux mois la pose de la couverture de l’aiguille de la flèche et de la centaine d’ornements en plomb qui la décorent.
Depuis la mi-février, la silhouette de la flèche de Viollet-le-Duc se dessine à nouveau dans le ciel de Paris. Les échafaudeurs l’ont progressivement libérée de l’échafaudage qui l’entouraient jusqu’alors, permettant de découvrir la partie supérieure de la flèche – l’aiguille –, achevée, ainsi que les deux niveaux ajourés de la flèche, dont l’ossature en chêne massif sera visible quelques mois, avant la reprise des travaux de couverture. L’échafaudage est à présent déposé jusqu’au niveau de la voûte de la croisée du transept afin de permettre aux maçons-tailleurs de pierre de la refermer prochainement.
Le grand comble, à l’instar de la flèche, est passé des mains des charpentiers à celles des couvreurs. Les charpentes du chœur et de la nef, restituées en chêne massif selon le dessin médiéval, ont été couronnées du symbolique bouquet final le 12 janvier pour le chœur, et le 8 mars pour la nef, marquant l’achèvement de ces ouvrages. Mi-mars, les couvreurs ont donc débuté la pose de la couverture de la nef et du chœur.
La restauration des trois pignons – nord, sud et ouest – est terminée et les statues monumentales du Christ et de Saint-Denis, restaurées en atelier, ont retrouvé leur place en haut des pignons sud et nord. Celles de Saint-Martin et de Saint-Etienne, qui ornent le pignon sud, seront reposées à leur tour dans quelques jours.
À l’intérieur de la cathédrale, la dépose des échafaudages dans le chœur permet de redécouvrir le mobilier d’art et les grandes œuvres insignes qui n’ont pas quitté la cathédrale. A leur tour, elles bénéficient de nettoyages et de restaurations d’artisans d’art de différentes disciplines et spécialités : statues de marbre et de bronze du vœu de Louis XIII, grilles ou encore stalles et objets menuisés, de même que les décors peints des chapelles du chœur, qui laissent désormais réapparaître leurs couleurs et leur pleine beauté.
Côté nef, les sols de la cathédrale concentrent actuellement une activité intense avec l’intervention de divers corps de métier, liés aux nouvelles installations techniques et électriques dont sera équipée la cathédrale à sa réouverture.
Enfin, la repose après nettoyage des 8000 tuyaux du grand orgue se poursuit, en même temps que leur harmonisation commence et durera six mois.
« Je tenais à venir saluer aujourd’hui à Notre-Dame l’immense travail accompli par les compagnons et les artisans sous la direction de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Leurs efforts permettent à Notre-Dame de renaître dans les délais fixés par le Président de la République. Ce qui m’a particulièrement frappée, c’est le halo de luminosité retrouvée de notre cathédrale. » Rachida Dati, ministre de la Culture
« À près de huit mois de la réouverture de la cathédrale, le chantier connaît des avancées majeures, conformément à son calendrier. Ce rythme et la qualité des réalisations, nous les devons à l’excellence des savoir-faire et des compétences d’exception des compagnons et artisans d’art, alliée à l’état d’esprit « Notre-Dame », fait d’union, de fierté, d’enthousiasme, de détermination et de confiance. Je remercie chaleureusement tous les acteurs du chantier, l’équipe de l’établissement public, les architectes, les entreprises, qui, jour après jour, se montrent à la hauteur de cet extraordinaire défi. Ainsi, au moment des Jeux Olympiques et Paralympiques, la flèche, une bonne partie des toitures de la nef et du chœur, toute la façade du bras sud du transept avec sa grande rose, seront bien visibles. Ce sera le signe tangible que l’on se rapproche de la réouverture de la cathédrale, le 8 décembre 2024. » Philippe Jost, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris
Photo : Le 13 février 2024, l’aiguille de la flèche se dévoile dans le ciel de Paris pour la première fois depuis l’incendie. © Rebâtir Notre-Dame de Paris