A l’occasion des 500 ans du monument en 2019, Chambord a lancé de nombreux projets pour mettre en valeur son patrimoine, parmi lesquels figure la restauration du mur d’enceinte. Le mur, dont la construction a démarré en 1523 à la demande de François 1er, encercle le domaine et court sur 32 kilomètres. Elément de patrimoine essentiel pour comprendre l’histoire de Chambord et classé Monument Historique, il a subi de nombreux dégâts, notamment en raison des inondations de 2016.
Soucieux de jouer un rôle social, le Domaine national de Chambord a fait le choix de l’insertion. Plutôt que de proposer un marché de restauration classique, un chantier social d’insertion et de qualification est mené pour la restauration du mur ; modèle qui pourra être répliqué pour la restauration des 14 kilomètres de mur du domaine de Rambouillet. « L’enjeu est double, il s’agit à la fois de permettre à des personnes demandeuses d’emploi de travailler sur un chantier valorisant mais aussi de transmettre des gestes et savoir-faire propres à la restauration du bâti historique. Les personnes recrutées sont pour la plupart des jeunes en recherche d’emploi, des personnes au chômage ou des réfugiés politiques », déclare Jean d’Haussonville, directeur général du Domaine national de Chambord.
Un marché à 100% d’insertion a été mis en place avec l’association Acta Vista, acteur majeur de l’inclusion active par le patrimoine. Depuis près de 20 ans, elle développe un modèle de chantier permettant de conjuguer formation, insertion professionnelle de demandeurs d’emploi et valorisation des atouts patrimoniaux et culturels des territoires. A Chambord, douze salariés ont été recrutés en janvier 2020. Onze hommes et une femme, de cinq nationalités différentes, composent l’équipe.