Lors du creusement d’une tranchée préalable à l’installation d’un réseau pour l’aménagement d’un accès PMR dans la cour de l’ENSA de Dijon (École Nationale Supérieure d’Arts), une vingtaine de sépultures, partiellement conservées, ont été dégagées par les archéologues de l’Inrap. Le chantier se situe non loin de la crypte de la cathédrale Saint-Bénigne et d’un ancien monastère médiéval. Les sépultures représentent les vestiges les plus notables : elles sont pratiquées selon différents modes funéraires. La plupart des inhumés sont placés dans des coffrages : ces constructions installées in situ prennent diverses formes. En bois ou en pierre, certaines sont aussi mixtes. Les parois des coffrages de pierre peuvent être constituées de petits murets ou de dalles disposées de chant. Ces bordures soutiennent des couvertures en dalles calcaires. Parmi ces sépultures, la plus ancienne paraît plus exceptionnelle dans le contexte régional : le défunt a été installé dans une tombe anthropomorphe aux parois recouvertes de mortier. Celui-ci a piégé des restes de tissus qu’il reste à étudier. Une première datation radiocarbone attribue cette tombe aux XIe-XIIe siècles ce qui correspond au plein développement du monastère après la réforme de Guillaume de Volpiano, abbé associé à l’ordre clunisien et à l’origine de la reconstruction de l’église de Saint-Bénigne au début du XIe siècle.
Aménagement : OPPIC
Contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie (Drac Bourgogne-Franche-Comté)
Recherche archéologique : Inrap
Responsable scientifique : Carole Fossurier, Inrap
Photo : Sépulture 27 en coffrage mixte, une construction in situ faite pierres et de bois. La sépulture a été abîmée sur son bord gauche par la construction d’un bâtiment dans les années 80 : le crâne et une partie du squelette ont été détruits. © Séverine Baudin, Inrap