Depuis le 27 février 2016, Marc Pointud, président de la Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises, vit sur le caillou, l’îlot du phare de Tévennec. « Lumière sur Tévennec » relève le défi de renouer avec la grande tradition des gardiens de phares : passer 60 jours en solitaire dans l’enfer de ce phare isolé en mer dans le raz de Sein. La réputation maritime internationale de Tévennec comme phare en mer parmi les plus dangereux apporte à cette aventure humaine sa dimension unique.
La Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises a pour objectif la sauvegarde de ce patrimoine exceptionnel. Elle bénéficie d’une autorisation des services de l’État pour restaurer la maison-phare de Tévennec. L’opération relève un défi unique humain et culturel pour mettre en lumière la renaissance de ces lieux destinés dans le futur à la résidence d’artistes sélectionnés et la sauvegarde du patrimoine emblématique des phares en mer. Elle s’inscrit dans la continuité de l’histoire des gardiens de phare qui y vécurent si difficilement et dont les derniers quittèrent définitivement Tévennec en 1910. Personne n’a séjourné dans ce phare depuis 105 ans, lieu que la légende dit hanté dans les parages de la baie des Trépassés. « Lumière sur Tévennec » souhaite raviver la présence humaine sur ce rocher, de cet improbable édifice allumé en 1875, l’unique maison-phare en France construite en pleine mer.
La maison, d’une trentaine de mètres carrés au sol, est construite solidement sur la roche. Son intérieur est délabré. Les anciennes boiseries ont disparu et l’humidité y règne. L’étage, auquel on accède par la tour du feu, présente cinq pièces dont une réservée au service du phare. Une seule pièce, au rez-de-chaussée est utilisée par Marc Pointud pour vivre pendant le séjour et une autre sert au stockage des vivres et du matériel.
Photo aérienne : Phare de Tévennec © Charles MARION